Nous sommes au cœur de la Guerre Civile au lendemain de la Révolution russe de 1917. L'armée rouge est en Ukraine et occupe la ville de Berditchev où vit une importante communauté juive. Le bataillon est conduit par la Commissaire Vavilova qui incarne un idéal révolutionnaire sans faille. Mais voilà qu'un évènement inattendu va la mettre au banc de la Révolution. Elle doit accoucher. Une chambre est réquisitionnée dans la maison du ferronnier juif. Adoptée par cette famille modeste, mais généreuse, elle est initiée aux joies humaines de la vie familiale et redécouvre sa féminité.
Adapté d'une nouvelle du grand écrivain Vassili Grossman, le film est confisqué avant même sa sortie. 20 ans plus tard, profitant de la Glasnost, le film est exhumé et achevé. Le réalisateur, qui n'a plus tourné aucun film, reçoit en 1988 l'Ours d'Argent au festival de Berlin. Un grand film qui jette un regard dissident sur la révolution de 1917.

Un poète russe séjourne en Italie pour faire des recherches sur un de ses compatriotes, musicien exilé à la Cour de Bologne au XVIIIème siècle. Il est accompagné par sa traductrice italienne qui tente de lui faire goûter aux splendeurs de l'Italie antique. Perdu dans ses pensées, en proie à la nostalgie, le poète ne semble pas sensible à ce qui l'entoure, ni même à cette femme qui se démène pour lui. Dans une ancienne station thermale, ils font la rencontre d'un illuminé, mi-fou mi-sage, qui s'immolera par le feu sur une place de Rome.
Bien sûr, cette trame assez ténue ne dit rien du film de Tarkovski qui nous projette dans un univers métaphysique. En sondant l'âme tourmentée de ses personnages, Tarkovski nous fait éprouver le tragique d'une civilisation qui a renoncé à la dimension spirituelle de l'existence. Pour Tarkovski, il n'y a que la foi et le sacrifice qui puissent sauver l'Homme. En butte à la censure soviétique et voyant tous ses projets refusés, le réalisateur s'est finalement résolu à l'exil en 1983. Il s'éteindra à Paris trois ans après. Ce film a reçu le grand Prix du Cinéma de Création à Cannes en 1983.

Le film décrit la vie d’un monastère orthodoxe sur une île du Nord de la Russie soviétique des années 70. Un moine, le Père Anatoli, un fou de Dieu, perturbe la vie de sa congrégation par son comportement étrange. En effet, selon la rumeur, l'homme posséderait le pouvoir de guérir les malades, d'exorciser les démons et de prédire l'avenir. C'est cette rumeur qui attire les croyants se rendant sur l'île afin d'exposer leurs problèmes au starets et d'avoir son jugement et assistance. Mais le moine, qui souffre d'avoir commis une terrible faute, un meurtre de son camarade à l'époque de la 2ème Guerre Mondiale, se considère indigne de l'intérêt qu'il suscite et cherche durant trente-trois ans à implorer un pardon pour pouvoir mourir en paix. Une rencontre inattendue changera la donne...

Une sélection de 6 "multiki" - dessins animés russes – projetés en VOST : "Antochka" (1969), "Ну, погоди!" (1969), "Tchebourachka va à l'école" (1983), "Vinni Poukh"(1969), "Le Loup gris and le Petit Chaperon rouge" (1990), "Le Hérisson dans le brouillard" (1975).
Tantôt familier, tantôt original, ce panorama de la fin de la période soviétique expose une large gamme de sujet, ton, rythme, format, technique d'animation et témoigne de la richesse et diversité de la production de dessins animés en URSS.

"Court-circuit" est un programme de court-métrages articulés autour du thème de l'amour, d'une rencontre particulière entre un homme et une femme qui, en l'espace d'un instant, va faire basculer leur existence. Le projet vient de Sabina Eremeeva, productrice du Studio Slon, qui a réuni cinq cinéastes trentenaires, représentatifs de la jeune génération du cinéma russe. Le résultat est frappant d'originalité : ayant en commun le thème de l'amour et le format court, ces cinq sketchs n'en sont pas moins riches du style propre à chacun des réalisateurs.

Sur le fond des évènements historiques liés aux préparatifs du vol du premier homme dans l'espace cosmique, se déroule la tragédie personnelle du personnage principal, médecin, qui travaille avec le premier groupe de cosmonautes soviétiques. Placé au milieu du conflit entre la conscience morale et le devoir scientifique, déchiré entre deux femmes qui l'aiment, le héros fait un choix qui pourrait lui coûter non seulement la perte du bonheur personnel et du respect professionnel, mais aussi la vie. Tout un portrait de la génération du Dégel.

Des plaines infinies à l'herbe sec jaune, ciel sans nuages et des chemins de terre blancs… Comme dans un conte pour enfant émanent une liberté et un bonheur infini… Mais c'est la profonde solitude d'un homme et un immense désespoir et la souffrance d'une femme qui finissent par les unir. Leur passion brûlante et leur amour sont la dernière chose à laquelle ils peuvent s'accrocher. Le bonheur luit pendant un instant, on espère, on croit encore un moment qu'on planera pour l'éternité…
Ivan Viripaev, homme de théàtre, a donné une vision époustouflante et absolument nouvelle du cinéma d'aujourd'hui.